Menankoto : L’ancien Premier ministre et B2Gold, les obstacles des investissements miniers au Mali !

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Pour avoir annulé une décision administrative et judiciaire afin de satisfaire des intérêts étrangers au détriment des lois et règlements du pays, l’ancien Premier ministre Moctar Ouane et la société B2Gold sont au cœur d’un gros scandale minier.

Cette affaire du site d’exploration minière de Menankoto continue de faire couler encre et salive. C’est une affaire qui oppose l’Etat du Mali à travers le ministère en charge des Mines et une société canadienne. Elle connaît aujourd’hui des nouveaux rebondissements.

Bien que la question ait été tranchée par la section administrative de la Cour Suprême, la société B2Gold, sous la couverture de Menankoto SA, n’en démord pas. Ayant perdu sur le plan judiciaire, les canadiens avec des complicités maliennes ont décidé de revenir à la charge par un canal politique.

Contre toute attente, c’est à partir de la Présidence de la République et la Primature que des pressions sont exercées pour annuler une décision administrative et judiciaire afin de satisfaire des intérêts étrangers au détriment des lois et règlements du pays, et surtout contre les intérêts des maliens.

En effet, un permis d’exploration avait été délivré à la société Menankoto SA depuis des années. Après l’expiration du permis, la société à travers un montage grotesque s’est alliée avec B2Gold en vue de s’offrir une énième prorogation au mépris des textes en vigueur.

Le problème est qu’un permis a déjà été octroyé à une autre société Little Big mining qui elle est 100% malienne dans le strict respect des procédures légales.

Dernier rebondissement, la Société B2Gold qui n’a légalement aucune implication dans les dossiers du permis de Menankoto SA, avec l’appui de l’Ambassade du Canada, s’est arrangée pour faire annuler l’arrêté d’attribution du permis de Little Big Mining au mépris total de toute régularité administrative. Pire, M. Moctar Ouane dans son décret daté du 21 mai argue une urgence que l’arrêt de la Cour Suprême ne reconnaît pas dans sa décision.

On se demanderait pourquoi le Premier Ministre agit de la sorte au détriment d’une société malienne alors que les autorités canadiennes mettent tout en œuvre pour défendre les intérêts d’une société canadienne même au mépris des textes en vigueur ?

Nos autorités ont-elles pour mission cachée de ne défendre que les intérêts occidentaux ? Pourquoi l’exécutif ( Présidence et Primature) se mêle t-il d’une question qui a déjà été tranchée par les entités judiciaires du pays ?

Ce scandale en cours portera un coup dur sur les espoirs portés par les maliens sur cette Transition et les autorités civiles qui s’adonnent à des pratiques d’un temps qu’on croyait révolu.

Nia Dialla KEITA

actu-globe.com / actuglobe@gmail.com

TEL : (00223) 69664637 / 74733129

Nia Dialla
Nia Diallahttps://actu-globe.com
Promoteur et Directeur, Nia Dialla KEITA est un enseignant journaliste, spécialiste des langues française et anglaise. Il dirige la rédaction de la presse en ligne “actu-globe.com”, un site web malien d'informations générales pour le Monde. Tel: (+223) 74 73 31 29 / 69 66 46 37

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