
Le porte-parole du ministère Saïd Khatibzadeh était interrogé lors d’une conférence de presse sur ce que voulait dire l’Iran par « très bientôt », terme utilisé plusieurs fois par des responsables iraniens pour évoquer une reprise de ces négociations. Saïd Khatibzadeh a estimé que cette reprise ne prendrait pas plus de 90 jours, en comptant à partir de la date de prise de fonctions du président iranien Ebrahim Raïssi, le 3 août, ce qui signifie avant début novembre.
Mais le prochain cycle de négociations permettra-t-il de sortir de l’impasse? Lorsque Joe Biden est arrivé à la Maison Blanche cette année, des discussions ont suivi à Vienne en Autriche, mais sans parvenir à relancer l’accord nucléaire. Celui-ci repose sur des bases bien connues : garantir le caractère civil du programme nucléaire de Téhéran en échange de la levée des sanctions américaines…
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En juin dernier, l’ultra-conservateur Ebrahim Raissi a été élu président en Iran. Il a désigné une nouvelle équipe de négociateurs. En théorie, l’Iran est donc prêt à retourner à la table des négociations pour y retrouver la Chine, la Russie, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et bien sûr les Etats-Unis.
En attendant cette nouvelle étape, l’Iran fait encore monter la pression, en freinant l’inspection de certains de ses sites nucléaires (d’après l’agence Internationale de l’énergie atomique) ou en annonçant la relance d’ici un an du réacteur d’Arak. L’accord nucléaire de 2015 avait converti cette installation en centre de recherche pour empêcher qu’il ne produise du plutonium à usage militaire.