Affaire d’esclavage dans la région de Kayes : les évènements de Souroubiré ne sont pas des cas d’esclavage

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À la date du 27 septembre 2021, à Souroubiré, des évènements malheureux se sont déroulés entre des habitants de la localité, ayant conduit à des tirs de balles et de tortures humaines de part et d’autre. On déplore ainsi la mort de deux personnes. La vidéo circulant sur les réseaux sociaux qui qualifie ces événements « d’actes d’esclavage » est belle et bien contraire à la réalité constatée sur le terrain par de nombreuses sources. Ce qui signifie que même si l’esclavage existe dans la région de Kayes, les évènements de Souroubiré ne sont pas des cas d’esclavage. Cependant, tout est parti de l’organisation des festivités du 22 septembre 2021 à Souroubiré quand une partie d’habitants considérée comme « esclave » a organisé sa fête le 27 septembre après celle des autres habitants de la localité.

En effet, après les évènements du village de Souroubiré situé, dans la Commune rurale de Tomora, cercle de Bafoulabé, et avant la venue du Gouverneur de la Région de Kayes, vingt six (26) chefs de villages et leurs chefs coutumiers et notabilités s’étaient réunis en assemblée générale le 04 Octobre 2021 à Oussoubidiagna chef lieu de la Commune. Il s’agissait de :
reunir les informations destinées au Gouverneur, à l’opinion nationale voir internationale sur : les événements regrettables de Souroubiré ; le Collectif des Sans Papier (CSP) et « l’esclavage par ascendance » dans la Commune Rurale de Tomora en particulier et le Nord du Cercle de Bafoulabé en général ; et faire des propositions pour ramener la paix et la quiétude.

Pour bien comprendre cette affaire, nous avons cherché à recueillir auprès des sources fiables dont le communiqué final de la rencontre des 26 chefs de village de la localité et plus de 3 témoins victimes de tirs à balles réelles, que vous voyez sur les images et qui reçoivent présentement des soins à Bamako dans la capitale malienne.

Et pourquoi le Collectif des Sans Papier (CSP) ?
À noter que le Collectif des Sans Papier (CSP) est une association des lois 1901 de la France (subventionnée par l’Etat Français) qui a été transportée chez eux par leurs parents résidents en France frustrés à tort par certains aspects non obligatoires au mépris du vivre ensemble, des us, des coutumes, des traditions, des valeurs sociétales et des lois du Mali. L’association a tout de suite trouvé preneur en la personne du maire actuel qui a basé sa campagne sur la haine de l’autre, haine qu’il traine depuis plusieurs années. N’a-t-il pas insulté l’ancêtre des SISSOKO en présence du Préfet qui n’a effectué aucune remontrance. Toutes ses actions à la tête de la Mairie sont destinées à l’aboutissement d’un faux combat dans la mesure où aucun esclave n’existe dans la zone depuis l’arrivée du colonisateur français (les libertés et France couta) c’est-à-dire depuis plus d’un siècle et que le mot « dion » ou esclave qu’il qualifie d’humiliant et qui lui fait tant mal n’a plus aucun contenu et que personne n’est obligé de l’accepter.
Au non de cette philosophie, ils ne veulent plus respecter les chefs de villages, les chefs coutumiers et les notabilités actuels par ascendance comme partout au Mali. Ils ont donc décidé d’installer leurs chefs de villages partout ou cela n’est pas le cas comme s’ils ne font pas partie de la République du Mali. Ils ne respectent pas la loi sur l’organisation des réunions et chaque fois le chef de village a attiré l’attention sur le caractère dangereux de l’organisation de telle réunion.
Pour passer à leurs actes, Ils sont aidés en cela par les ONG et associations nationales ou de la diaspora au nom de droits de l’homme comme l’AMDH, le CNDH, le MSDH, le CSP, MERCY CORPS, TEMEDETT voir même l’USAID et l’Administration etc… qui disposent de financements pour cela. Des ONG sont même créées avec des nouveaux experts ou consultants qui parlent de tout et rien et qui ignorent tout du vivre ensemble, des us, des coutumes, des traditions, des valeurs sociétales de la région de Kayes. Ceux-ci font semblant au passage table rase des us, coutumes, traditions, valeurs sociétales et lois de la République.


Des foyers de tension qui mettent à mal le vivre ensemble de la région de Kayes sont ainsi créés partout. Ainsi, une campagne de déstabilisation de la région de Kayes soutenu par la diaspora (France, Espagne, Italie, Gabon, Angola, Etats Unis etc…) et leurs parents restés au pays est hourdie au niveau international. À Oussoubidiagna et à Bamako, ils s’appuient sur le Maire et un nombre limité de personnes bien connues.
Le maire de Tomora a oublié depuis longtemps qu’il est le Maire de tous et qu’il a un bureau et un conseil communal. Il gère seul la mairie avec l’appui du Préfet et du Sous Préfet qui l’aident dans sa croisade contre les « nobles ».
Des plaintes et des protestations ont été faites auprès de la Justice, du Gouverneur, des Directions Générales de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales, du Ministre en Charge de l’Administration Territoriale et des Collectivités Territoriales et du Premier Ministre sans succès. Elles émanent des Conseillers Municipaux et des Chefs de villages.
À partir de ce moment, le CSP a décidé d’organiser des rencontres dans tous les villages des Communes Rurales de Tomora et Kontéla en vue d’installer leurs chefs de villages et de demander à ses adhérents de ne plus respecter les chefs de villages actuels et participer aux activités du village.
Ces rencontres qui se déroulent de façon provocatrice regroupent l’ensemble des adhérents du CSP des deux communes avec la participation de la diaspora. Aucune autorisation (même une simple information) n’est demandée au chef de village actuel qui devait accepter. Le Sous Préfet et le Maire se sont même déplacés pour essayer de contraindre le chef de village de Tourako à accepter malgré tout.

Il en résulte des tensions qui ont amené les autorités régionales à les interdire. Malgré tout, ils continuent de les faire avec l’appui du Préfet, du Sous Préfet et du Maire compte tenu le refus des chefs de village (risque de conflits) qui ont fini par être radiés ou suspendus pour certains. Des rencontres avec incidents (destructions matérielles et blessés) ont ainsi eu lieu à Balandougou, Tourako (Tomora) et Kéniéba (Kontéla).
Les incidents du village de Souroubiré sont arrivés à la suite des actions entreprises par le Maire et le CSP qui ont installé dans le village leur chef de village et sur lequel ils voulaient s’appuyer pour faire leur regroupement communal interdit, la fête de l’indépendance étant un prétexte. Le maire leur a même délivré une autorisation alors que les autorités régionales avaient interdit toute réunion à caractère discriminatoire. Le chef de village n’a jamais vu cette autorisation.
Malgré les mises en garde y compris celle de la Brigade de Bafoulabé alertée par les autorités villageoises, les provocations (tapages etc..) ont fini par mettre le feu aux poudres. C’est ainsi que des affrontements ont eu lieu à l’intérieur du village et dans les environs. Le CSP dont les adhérents sont venus de tous les villages de la commune ayant décidé de procéder à un blocus du village en usant d’armes à feu et de jets de pierres. Des images de propagande qui émanent surtout du CSP et de ses soutiens ont très vite circulé sur les réseaux sociaux. Elles incriminent surtout les autorités villageoises et les « nobles»
On dit partout que les « nobles » ont attaché et frappé à mort les descendants d’esclaves qui luttent pour s’affranchir mais de quoi ?
C’est peut être surprenant si on vous dit que ce sont les barrages des adhérents du CSP qui ont attachés et frappé les « nobles » à Kersigné (enfants de Balandougou pour les images qui circulent), Farofé où leurs motos ont été détruits.
Au moins 4 personnes du village ont été blessées par balle ou jets de pierres. Les scènes de mise à mort sont discutables puisqu’ aucune personne n’est décédée en cet endroit en ce que nous sachons.
Par conséquent, Il y a eu ainsi des blessés dont certains par balles. Ces blessés ont été évacués au CSRef d’Oussoubidiagna et à l’hôpital régional de Kayes. Et malheureusement, deux décès ont été constatés.
Malgré tout, les ONG et associations ont commencé à porter des accusations sans preuves : CNDH qui parle : « d’actes barbares » ; MSDH : « moyenâgeux, les nobles veulent les maintenir dans leur statut social » alors que certains Journaux ont titré : les nobles ont attaché et frappé les descendants d’esclaves pour les maintenir dans l’état d’esclavage.
Pour plus de précisions, les gendarmes ont saisi des fusils sur les adhérents du CSP qui faisaient encore le siège du village. Le CSP par les moyens et les soutiens dont il dispose maintenant constitue un danger pour la partie Nord du cercle de Bafoulabé. Ses adhérents n’ont d’autres activités que la déstabilisation du Nord du Cercle de Bafoulabé.

Pour une sortie de crise, des propositions ont été faites le collectif des chefs de villages en accord avec la visite du Gouverneur de la région de Kayes.
En conséquences, compte tenu du caractère non fondé de l’esclavage par ascendance dans notre commune, le collectif des chefs de villages recommande : la radiation du Maire et la dissolution du Conseil Municipal. Les chefs de villages ne veulent plus travailler avec un Maire dont la vocation est incompatible avec les activités qu’il mène (attitude sectarisme et de nature à diviser) ; le redéploiement du Sous Préfet sur lequel s’appui le Maire pour ses activités ; l’interdiction de toute activité du CSP et de ses partenaires dans la partie Nord du Cercle de Bafoulabé ; le renforcement de l’autorité des chefs de villages et des chefs coutumiers et notabilité ; le respect de leur autorité par tous les habitants du village comme partout ailleurs. N’oublions pas qu’il y a aussi des chefs de villages « descendants d’esclaves » ; le respect des nos us, coutumes et traditions qui n’ont aucun caractère obligatoire ; l’arrêt de toutes escalades, chacun étant libre de pratiquer ou pas certaines activités culturelles dans le respect de notre vivre ensemble ; la liberté pour ceux qui le souhaitent de pratiquer certaines activités culturelles supports de leur vivre ensemble.

Nia Dialla KEITA

TEL : (00223) 69664637 / 74733129

Nia Dialla
Nia Diallahttps://actu-globe.com
Promoteur et Directeur, Nia Dialla KEITA est un enseignant journaliste, spécialiste des langues française et anglaise. Il dirige la rédaction de la presse en ligne “actu-globe.com”, un site web malien d'informations générales pour le Monde. Tel: (+223) 74 73 31 29 / 69 66 46 37

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