Pour la rentrée scolaire 2021-2022, le collectif des enseignants volontaires du Mali a invité les autorités du pays, leur disponibilité à servir l’État et de toutes les école du Mali à travers leur intégration dans la fonction publique de l’État ou de Collectivité. C’était ce samedi 23 octobre 2021 lors d’une conférence de presse, à la Bourse de Travail.
Le collectif des enseignants volontaires du Mali (CEVM), dans son communiqué n° 002, rappelle l’opinion nationale et internationale qu’au mois de mars de l’année scolaire 2019-2020, l’Etat a lancé un appel patriotique de recrutement de 15 300 Enseignants Volontaires sur toute l’étendue du territoire national du Mali, répartis comme suite : 10300 pour le niveau fondamental et 5000 pour le niveau secondaire général, Technique et Professionnel. Suite à cela, les Enseignants volontaires ayant répondu à cet appel patriotique ont signé un contrat de (6) mois et participé à une formation pre-volontaire de cinq (5) jours organisée par les Académies d’Enseignement sous la supervision administrative du Centre National de Promotion du Volontariat ( CNPV). Alors, pour répondre à l’appel du moment, beaucoup d’entre d’entre-eux ont abandonné les écoles privées. Dans le seul but de répondre à l’appel patriotique de l’État et enfin de combler le vide au sein de l’école. C’est-à-dire de donner une formation aux enfants du pays.
Selon le collectif, le contrat signé par les Enseignants Volontaires au compte du CNPV en son Article 2, stipule que le volontaire s’interdit d’exercer toute activité rémunérée publique ou privée. Toute violation à cet Article conduirait le CNPV à se passer immédiatement du service de volontaire. Et aujourd’hui les hommes et femmes qui ont rendu ce service à l’Eat à un moment si important sont égarés et esseulés, en plus ils n’ont plus de contrat avec les écoles, alors qu’ils sont aujourd’hui plus de deux mille (2000) chômeurs sortant des Ecoles de Formation.
En plus de cela, ils ont énuméré entre autres des difficultés vécues au cours de la formation de six mois, parmi lesquelles ; le refus de certains Directeurs et Proviseurs d’écoles d’octroyer les prises de service aux Enseignants Volontaires ; la mobilisation de certains jeunes de quartiers ou de villages pour boycotter le bon déroulement des cours ; l’empêchement de certains Enseignants Volontaires d’accéder aux salles de classe ; la mauvaise interprétation du projet de Volontariat par certains enseignants grévistes suivie de menaces et d’humiliations. Et les agressions verbales et physiques.
« Au regard de toutes ces difficultés, nous resterons disponibles pour accompagner l’Etat afin de relever le défi tant attendu. C’est pourquoi le collectif des Enseignants volontaires du Mali et ses camarades lance un vibrant appel aux nouvelles autorités pour leur intégration à la Fonction publique de l’État où des collectivités Territoriales à défaut de leur soumettre un nouveau contrat » ont souhaité les enseignants volontaires du Mali.
Amakana Saye 
