Mali – Lutte contre les VBG : plus de 240 millions de femmes et de filles victimes d’abus sexuel

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« 243 millions de femmes et de filles avaient été victimes d’abus sexuels commis par un partenaire intime au cours des 12 mois précédents », a déclaré la représentante du réseau Musonet, Assitan Sidibé.

Dans le cadre de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre (VBG), le Reseau de communication et de Développement des femmes maliennes (Musonet ) et son partenaire Réseau des femmes renforcé pour plus d’impact ont organisé, ce lundi 06 décembre 2021, une conférence-débat. C’était au conseil de cercle de Kati, ville située à 15 kilomètres de la capitale Bamako.

La représentante du ministère de la promotion de la femme de l’enfant et de la famille Mme Fofana Aïssata Cissé, elle a salué l’initiative qui selon elle permettra aux femmes de Kati de connaître les questions de violences basées sur le genre.

Pour la représentante de Musonet Assitan Sidibé, la problématique du genre est souvent à des incompréhensions. Le Mali s’est engagé depuis des années à faire la lutte contre les VBG. 46% des structures ne disposent pas d’unité de lutte les VBG. Le confinement dû au covid 19 a exponentiellement fait monté les VBG. Chacun à un rôle à jouer. Le but est d’accentuer les efforts sur la prévention sur les violences sur le genre. Les femmes et tous les participants seront outillés en terme d’information afin de signifier à tous que la problématique de Genre est soumise à d’énormes difficultés. Cette incompréhension résultant des divergences souvent d’interprétation résulte de plusieurs facteurs contraires aux principes sacrosaints du Droit de l’Homme pendant que l’État s’est engagé depuis des décennies à faire des droits humains une priorité. Le contexte actuel de violation des droits humains est attesté par des évidences suivantes à savoir que : selon le dernier rapport de cartographie des services VBG du sous cluster VBG 48% des localités du Mali ne disposent d’aucun service de VBG.
Aux dires de Assitan Sidibé, le rapport d’étude sur l’impact du Covid-19 (La situation des droits des femmes et des filles a connu une détérioration due essentiellement à la dégradation du contexte sécuritaire observée depuis 2019. En mai 2020, les cas de VBG ont augmenté de façon exponentielle à cause des stress économiques et sociaux, couplés à des mesures restrictives des uns et des autres et de l’isolement social. En effet, selon l’Enquête Démographique et de Santé du Mali (EDSM-VI 2018), au moins 45 % des femmes de 15 à 49 ans ont subi des actes de violences physique ou sexuelle dans notre pays ; 49% des femmes de la même tranche, en union ou en rupture d’union ont subi de violences émotionnelle, psychologique, physique et/ou sexuelle. Parmi les victimes, 68 % n’ont jamais recherché d’aide et n’en ont jamais parlé à personne. Cette même enquête montre un taux de mariage de 53% avant l’âge de 18 ans et un taux de 18 % avant 16 ans toujours dans la tranche d’âge de 15 à 49 ans. Rien que l’année dernière, 243 millions de femmes et de filles ont subi des violences sexuelles ou physiques de la part de leur partenaire. Et cette année, le nombre de cas dénoncés a explosé, témoignant de l’augmentation préoccupante de la violence domestique, de la cyberintimidation, du mariage d’enfants, du harcèlement sexuel et de violence sexuelle. C’est au regard de pareilles évidences que la campagne des 16 Jours d’activisme contre les violences basées sur le genre est devenue un événement international annuel qui débute le 25 novembre, date de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et qui se poursuit jusqu’au 10 décembre, date de la Journée des droits humains.
À l’en croire, la réalité est que la plupart des femmes et des filles dans le monde victimes de violences n’ont nulle part où se tourner-notamment quand elles sont pauvres, appartiennent à des groupes particulièrement exclus et vulnérables, sont des immigrantes ou vivent dans des régions rurales. Nous avons besoin d’augmenter les investissements dans la prévention ainsi que dans les approches globales de la lutte contre la violence à l’égard des femmes, y compris ici en Europe : la prévention est la seule manière d’empêcher que la violence ne survienne en premier lieu. La prévention commence tôt, dans la manière d’élever les garçons et les filles en vue de leur instiller les valeurs d’égalité et de non-violence, grâce aux systèmes éducatifs, aux médias et aux programmes centrés sur les jeunes, faisant participer les parents, les mentors et les professeurs.
« Il convient de travailler avec les hommes de toutes conditions et avec les jeunes gens en tant que porte-drapeaux du changement – deux groupes particulièrement stratégiques. Il existe de multiples autres opportunités et domaines émergeants qui ont un potentiel au niveau de leur impact. Figurent parmi ceux-ci l’engagement auprès du secteur privé concernant la responsabilité sociale des entreprises, l’augmentation de leurs ressources, de leurs biens et de leur influence- en tant qu’employeurs, multinationales, annonceurs dans les médias -toujours avec le degré requis d’attention par rapport aux normes éthiques et au niveau des droits de l’homme. En libérant l’énergie, les talents et le potentiel de la moitié de la population mondiale, nous améliorerons les vies des femmes et des filles, et nous créerons un monde meilleur pour tous», a-t-elle dit.


« La campagne Tous UNIS, d’ici à 2030, pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes du Secrétaire général des Nations Unies marque ainsi les jours d’activisme contre la violence faite aux femmes (du 25 novembre au 10 décembre 2020) sur le thème global « Orangez le monde : Financez, intervenez, prévenez, collectez! ». La campagne Génération Egalité d’ONU Femmes est en train d’amplifier l’appel lancé en faveur d’une action mondiale qui vise à combler les manques en matière de financement, d’assurer la fourniture des services essentiels aux survivantes de la violence pendant la crise de la COVID-19, de concentrer les efforts sur la prévention et de recueillir des données qui sont capables d’améliorer des services d’aide vitale aux femmes et aux filles. La campagne fait partie des efforts d’ONU Femmes pour Beijing+25 et se prépare à lancer de nouvelles actions et engagements audacieux pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes lors du Forum Génération Égalité au Mexique et en France en 2021. Cette année ne ressemble à aucune autre. Même avant que la COVID-19 ne frappe, la violence à l’égard des femmes et des filles avait atteint des proportions pandémiques. Au niveaú mondial, 243 millions de femmes et de filles avaient été victimes d’abus sexuels commis par un partenaire intime au cours des 12 mois précédents. Dans le même temps, moins de 40 pour cent des femmes qui subissent de la violence en ont fait état ou ont demandé de l’assistance. La mesure les pays mettaient en œuvre dans le cadre du confinement pour arrêter la propagation du coronavirus, la violence à l’égard des femmes, surtout celle se produisant à domicile, s’est amplifiée- dans certains pays, les appels aux lignes d’assistance ont été multipliés par cinq. Dans d’autres, les plaintes officielles pour violence domestique ont diminué, car les survivantes ont eu plus de difficulté pour demander de l’aide et du soutien par les moyens habituels. Les premières ont perdu leur emploi et les secondes leur scolarisation, et elles sont devenues plus vulnérables à l’exploitation, à la maltraitance, aux mariages forcés et au harcèlement » a martelé la représentante de MUSONET.

Aux dires Boulaye Diallo 3ème adjoint au maire de Kati, cette campagne interpelle tous les hommes. Il est temps qu’il y’ait une prise de conscience pour l’abandon de ce fléau. Le rôle de la municipalité est de sensibiliser tout le monde afin de faciliter la cohésion et la cohabitation. À l’en croire,
Pour Mamadou Dembelé Representant de la préfecture de Kati, toute la préfecture s’engage à éradiquer les VBG. C’est ainsi que ces deniers mots furent des messages de sensibilisation à l’endroit des hommes qui selon lui doivent être les premiers à être sensibilisés afin qu’ils soient des relais et des acteurs de changement.

Adama TRAORÉ

Nia Dialla
Nia Diallahttps://actu-globe.com
Promoteur et Directeur, Nia Dialla KEITA est un enseignant journaliste, spécialiste des langues française et anglaise. Il dirige la rédaction de la presse en ligne “actu-globe.com”, un site web malien d'informations générales pour le Monde. Tel: (+223) 74 73 31 29 / 69 66 46 37

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