Suivi de la Politique nationale de nutrition au Mali : « l’état des lieux n’est pas rouge », dixit le coordinateur de la CN-CIEPA/WASH, Boureima Tabalaba

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Dans un entretien qu’il nous a accordé, le coordonnateur de la CN-CIEPA/WASH et en même temps le point focal national de SWA par rapport aux questions WASH, Boureima Tabalaba affirme que l’état des lieux par rapport aux questions de Nutrition et de WASH au Mali n’est pas rouge. Ce qui signifie, selon M. Tabalaba, que les questions de Nutrition et de WASH sont aujourd’hui au cœur de toutes les considérations et que le suivi au niveau national par la société civile est aussi concomitamment partagé entre tous les acteurs.

Cela dit, en revenant aux questions de suivi, il faut remonter un tout petit peu pour faire l’état de la Nutrition et du WASH. Pour ce-faire, il y a la Coalition Nationale de la Campagne Internationale pour l’Eau Potable et l’Assainissement (CN-CIEPA/WASH), qui est une faîtière qui travaille exclusivement sur les questions de plaidoyers pour la promotion de deux secteurs eau et assainissement. Parce que qui parle du WASH parle forcément de la Nutrition, en cela nous pouvons parler des questions du suivi de la Nutrition dans le pays.

Le coordinateur a également affirmé que sa structure travaille depuis bientôt un an dans le cadre du programme Right2Grow,une faîtière qui travaille aussi sur la Nutrition, en tandem avec SUN et Sum. Ainsi, depuis le lancement du programme, la CN-CIEPA/WASH et SUN nutrition travaillent de concert. Ce qui leur a permis de comprendre qu’on ne peut pas parler de WASH sans parler de la nutrition et vice versa.
« Par rapport au suivi de la politique nationale de nutrition, il faut remonter d’abord à la stratégie en matière de WASH et de Nutrition. Quand vous prenez WASH, nous avons un certain nombre de politiques qui régit le WASH, il ya la politique nationale de l’assainissement, et la politique nationale de l’Eau. Par rapport à l’eau, il y a le code de l’eau. Et par rapport aux questions de nutrition, il y a aussi des stratégies et des outils pour faire en sorte que les questions de nutrition soient suivies au niveau national. Il y a aussi ce qu’on appelle le paquet minimum WASH, c’est un élément fondamental dans les centres de santé. Il y a également au niveau des écoles une stratégie de mobilisation de fonds pour la promotion du WASH dans les écoles et dans les centres de santé », a-t-il expliqué.

Cela suppose que les questions de nutrition, de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène sont prises en compte. Quand on sait aussi que la nutrition suppose de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène. Ces facteurs font que ces conditions de la nutrition se réunissent. Et toujours en terme du suivi, il est fait en sorte que les éléments qui nous concernent soient pris en compte dans les politiques WASH et Nutrition.

Cependant, le taux d’accès à l’eau tourne au tour de 69, 9% selon les données de 2020 alors que celui de l’assainissement a une couverture de 35% en 2020. S’agissant de la question de nutrition, nous avons la malnutrition aiguë ou autres formes de malnutrition, c’est également un taux de couverture assez limité. Certes, « l’état des lieux n’est pas rouge », nous confirme le point focal national de SWA par rapport aux questions WASH, Boureima Tabalaba. Ce qui fait tout de même aujourd’hui que les deux paramètres WASH et la Nutrition sont des questions qui doivent préoccuper les plus hautes autorités et les acteurs qui œuvrent dans ces activités.

Selon le coordinateur de la CN-CIEPA, c’est des questions qui sont assez suffisamment prises en compte dans la pratique au niveau des communes qui sont habilitées aujourd’hui pour être les maîtres d’ouvrage pour les questions WASH et au niveau national pour les questions de Nutrition qui doivent être intégrées dans les politiques au niveau local à travers les communes.

Par rapport aux perspectives, M. Tabalaba indique que le premier aspect est d’abord la mobilisation citoyenne et celle des autorités. C’est à dire, faire en sorte que les citoyens que nous sommes, travaillons à ce que ces questions soient prises en compte dans notre vie quotidienne comme activité alimentaire.
Le deuxième élément, c’est de faire en sorte qu’on face des plaidoyers auprès des autorités pour que celles-ci soient conscientes que investir dans l’assainissement, l’eau, l’hygiène et nutrition, c’est vraiment investir dans le développement de notre pays.
Le troisième élément, c’est de faire des réformes politiques nationales de l’eau, de la nutrition afin qu’elles soient suffisamment prises en compte pour plus des résultats en terme d’acquis et de performance. Et,
Également avoir une dynamique intégrée, travaillée, de concert entre les Organisations de la Société Civile (OSC); faire en sorte que l’État, les OSC et la presse soient dans le dispositif afin que les gens prennent conscience que ce que nous faisons comme travail est un enjeu pour le développement.
« C’est la raison pour laquelle le programme Right2Grow a été mis en place en vue de favoriser une interaction entre les acteurs et que le WASH puisse profiter de la Nutrition et la Nutrition puisse également profiter du WASH », a-t-il enfin précisé.

Nia Dialla KEITA

Source : actu-globe.com

Nia Dialla
Nia Diallahttps://actu-globe.com
Promoteur et Directeur, Nia Dialla KEITA est un enseignant journaliste, spécialiste des langues française et anglaise. Il dirige la rédaction de la presse en ligne “actu-globe.com”, un site web malien d'informations générales pour le Monde. Tel: (+223) 74 73 31 29 / 69 66 46 37

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