
La salle de conférence du département, vient d’abriter les travaux de la quatrième session du Comité national de labellisation. (CGMAC- Mali).
Cette session était co-présidée par le Ministre de l’industrie et du Commerce, M.Mahmoud Ould Mohamed, et celui de l’Artisanat de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, M.Andogoly Guindo.
Il s’agissait au cours de cette session, de procéder à la validation des Cahiers de Charges et les projets d’arrêté de reconnaissance nationale du “Bogolan-Fini du Mali” et du Sel Gemme de Taoudéni en indications géographiques.
La finalité recherchée est de travailler à doter notre pays, de moyens, voire outils et supports nécessaires à la valorisation des produits du terroir, à l’image de certains pays comme le Burkina Faso qui a mis un point d’honneur à labelliser son “Faso Dan Fani”.
Aujourd’hui, notre pays, fier de sa culture multiséculaire lui emboîte le pas dans la reconnaissance de certains produits pilotes, et l’impérieuse nécessité de protéger ces produits issus du label malien.
A travers un exposé liminaire, la Directrice du Centre Malien de Promotion de la Propriété Industrielle, Mme Bocoum Fatoumata Siragata TRAORE, a fait l’état des lieux du processus de labellisation au Mali. Elle s’est apesentie sur les différentes étapes et péripéties, qui ont jalonné ces trois dernières années, les indications géographiques. Elles ont fait l’objet de nombreux ateliers, rencontres, formations et projets, avec comme objectifs, protéger les produits en.les rendant plus compétitifs, face à une concurrence déloyale, et accéder à des marchés plus rémunérateurs.
Cette initiative de protection des produits du terroir, s’inscrit dans un programme de valorisation du patrimoine culturel du Mali, soulignera le Ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’industrie Hôtelière et du Tourisme. Pour M. Andogoly Guindo, le riche potentiel culturel dont dispose notre pays, doit être protégé à l’image des idéogrammes reproduits sur les toiles du Bogolan.
Pour le Ministre de l’industrie et du Commerce, la reconnaissance de deux produits pilotes parmi tant d’autres, en indications géographiques protégées, consttitue en soi, une démarche qui intervient comme une opération salvatrice pour plusieurs autres produits maliens de renommée internationale.
Le Ministre Mahmoud Ould Mohamed, rappelera que, d’importantes actions ont été initiées par le Gouvernement, notamment dans le domaine des indications géographiques et des activités de renforcement de capacités de rédaction et d’homologation de Cahiers de Charges, entre autres.
De nos jours, plusieurs pays revendiquent l’appartenance de certains produits spécifiques à un patrimoine culturel, artisanal ou gastronomique comme symbole de leur histoire. Selon le Ministre de l’industrie et du Commerce, ces produits sont le plus souvent issus des zones rurales dans lesquelles les stratégies commerciales de mise en valeur de leur potentiel commercial sont méconnues, voire inexistantes. Pour tirer meilleur avantage de ces produits locaux, lesdits produits doivent obligatoirement être valorisés au moyen du droit de la propriété industrielle à travers l’indication géographique ou la marque collective.
Le Chef du département de l’industrie et du Commerce, profiterra de l’occasion pour informer l’assistance, de l’obtention par notre pays, en juin 2021, auprès de l’IOrganisation Africaine de la Propriété Intellectuelle , sa toute première indication géographique Protégée l”‘échalote de Bandiagara ou Bandiagara Jaba”.
La mise en œuvre de la (ZLECAF) Zone de Libre-échange Continentale Africaine, servira de tremplin à l’essor du Commerce interaficain. C’est pourquoi, dira le Ministre de l’industrie et du Commerce, il importe que le Mali participe pleinement à ce processus tant par la qualité que par la quantité, aux échanges commerciaux de produits locaux à forte valeur ajoutée et jouissant d’une réputation répondant à l’aspiration du marché, à travers les indications géographiques et les marques collectives.
Youssouf Bathily Boubacar Tandia Fatim Traoré