L’ancien président nigérian Goodluck Jonathan peut se présenter à l’élection présidentielle de l’année prochaine, a décidé un tribunal vendredi, levant les doutes sur son éligibilité et ouvrant la voie à son retour dans la politique nationale.
Jonathan, qui a été président de 2010 à 2015, n’a pas encore dit s’il avait l’intention de se présenter aux élections. Son porte-parole a déclaré ce mois-ci qu’il ne chercherait pas à obtenir le ticket du parti au pouvoir, le All Progressive Congress (APC), bien qu’un groupe de partisans du nord du Nigeria ait acheté des formulaires de nomination pour lui.
Cependant, certains membres de l’APC ont intenté une action en justice pour disqualifier Jonathan en se basant sur la limite du nombre de mandats qu’une personne peut exercer en tant que président. Un juge a statué vendredi que Jonathan peut se présenter en 2023, a déclaré son avocat.
Le président Muhammadu Buhari a signé un amendement à la constitution en 2018 visant à interdire aux vice-présidents de servir plus d’un mandat complet en cas de succession d’un président par décès, infirmité ou mauvaise santé, un obstacle que Jonathan a dû franchir.
Le tribunal a déclaré que le nouvel amendement n’était pas contraignant pour Jonathan.
“Si le tribunal avait dit qu’il était contraignant, Jonathan aurait été considéré comme ayant fait huit ans de mandat et donc non qualifié pour se présenter aux élections à la présidence du Nigeria”, a déclaré l’avocat.
Jonathan a succédé à son patron, l’ancien président Umaru Yaradua, qui est mort en fonction. Il s’est ensuite présenté et a remporté les élections présidentielles sous la bannière du Parti démocratique populaire (PDP), aujourd’hui parti d’opposition.
Les partis doivent encore choisir leurs candidats pour les élections de l’année prochaine. Jonathan, qui a été battu en 2015 par le candidat de l’APC, n’a pas dit sous quel parti il avait l’intention de se présenter.
Buhari devant se retirer l’année prochaine après deux mandats complets, la course pour lui succéder est largement ouverte avec plus de 20 candidats du parti au pouvoir s’inscrivant pour disputer le vote primaire.
Source : zonebourse
