Mali – COVID-19 : le combat de l’OCLEI pour la gestion transparente des fonds de lutte contre la pandémie

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Conformément à ses objectifs, l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite (OCLEI), a initié une série d’activités dans le cadre de la Journée africaine de lutte contre la corruption, célébrée le 11 juillet de chaque année. Dans le but de lutter de façon transparente contre la COVID-19, l’OCLEI accorde une grande place à la prévention, à travers les échanges, la sensibilisation et le partage d’initiatives, a confié ce jeudi son président au cours d’une conférence-débat, organisée par l’Office.

Ont pris part à cette rencontre, le modérateur de cette cérémonie et l’ancien ministre de la Fonction publique Mamadou Namory Traoré, le procureur du tribunal de grande instance de la Commune III, en charge du pôle économique et financier de Bamako Ousmane Fati, des responsables des Directions des Finances et du Matériel, des représentants des forces de défense et de sécurité, du patronat, des administrateurs financiers, des experts comptables, du CNT, de la Présidence, des gestionnaires d’hôpitaux etc.

La COVID-19, considérée depuis son apparition comme un phénomène planétaire a besoin d’une lutte commune. C’est pourquoi cette rencontre a d’abord été marquée par une série d’interventions et de partages d’expérience entre certains acteurs africains et ceux dans d’autres continents. L’assistance a eu droit à 1H 45 mn de projection d’un film expliquant les modalités de gestion administrative et financière et les règles d’éthique et de déontologie des institutions et structures dans différents pays dont le Canada, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Mali.

Le thème retenu par les Chefs d’État de l’Union africaine pour cette 6ème édition est : « Mécanismes et stratégies de gestion des fonds de lutte contre la COVID 19 ». Cependant, cette gestion connaît des irrégularités administratives au Mali, affirme le rapport du Bureau du Vérificateur général.

Pour faire face à la pandémie, l’État du Mali a créé le Comité de gestion du « Fonds de concours pour la lutte contre la Covid-19 » en mai 2020. Sur la gestion des fonds destinés à la lutte contre la pandémie à COVID-19, le Bureau du Vérificateur général a décelé de nombreuses irrégularités administratives mais surtout des irrégularités estimées à 50,73 milliards de FCFA.

Le président l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite (OCLEI), Moumouni Guindo a évoqué le montant perdu jeudi 21 juillet 2022, à Maëva Palace, en conférence avec différents acteurs pour la lutte contre la COVID-19.
Il a ensuite indiqué qu’en la date du 19 juillet 2022, 560 882 053 personnes ont été déclarées affectées par ce virus à travers le monde ; plus de 6 366 000 personnes en sont décédées. Le Mali est classé 153ème des pays touchés par la pandémie, avec 31 203 cas confirmés, dont 13 962 guéris et 737 décès. Et malgré ces chiffres déplorables dans le pays, des irrégularités financières sont constatées dans plusieurs structures évaluées à 50,73 milliards de FCFA.

De même, le financement du plan d’urgence de riposte contre la COVID-19 (2,3 % du PIB) a creusé le déficit budgétaire qui s’est établi à 5,5 % du PIB en 2020 au moment où la dette publique atteignait 44,1 % du PIB. À cela s’ajoutent les conséquences catastrophiques sur nos économies. En 2020 au Mali, la Banque mondiale concluait que les effets combinés de la pandémie de la COVID-19 et de la crise sociopolitique ont entraîné une récession de l’économie nationale et une augmentation de la dette publique. Selon la Banque mondiale, ce ralentissement économique a engendré une hausse de la population pauvre de près de 900 000 personnes, portant un coup d’arrêt aux progrès réalisés pendant la dernière décennie en matière de réduction de la pauvreté au Mali.

Pour une lutte implacable contre la corruption, le président Guindo pense qu’il est indispensable d’adopter des approches anti-corruption spécifiques et innovantes, mieux adaptées aux périodes d’urgence sanitaire et humanitaire, car selon lui, les politiques traditionnelles de lutte contre la corruption sont insuffisantes dans le cadre des réponses apportées aux urgences et crises sanitaires.
Et, en rencontrant des acteurs de la riposte, le président de l’OCLEI reste optimiste avec le renforcement des capacités des structures pour l’éthique et la déontologie afin de lutter contre la COVID-19 sans irrégularités administratives.

« Le thème de cette année a tout son sens, car plusieurs pays ont été concernés par des manquements à l’éthique et la déontologie dans le cadre de la gestion des fonds destinés à la riposte contre la pandémie » dit-il.

Nia Dialla KEITA

Nia Dialla
Nia Diallahttps://actu-globe.com
Promoteur et Directeur, Nia Dialla KEITA est un enseignant journaliste, spécialiste des langues française et anglaise. Il dirige la rédaction de la presse en ligne “actu-globe.com”, un site web malien d'informations générales pour le Monde. Tel: (+223) 74 73 31 29 / 69 66 46 37

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