En conférence de presse mardi, à la Bourse du Travail, le Front populaire contre la vie chère a constaté avec beaucoup de regret, la négligence des autorités nationales par rapport à l’augmentation des prix des denrées dans les marchés de Bamako et à l’intérieur du pays. Il déplore ainsi que le panier de la ménagère soit atteint de plein fouet, et aucune disposition ne serait prise pour soulager les Maliens par les autorités nationales, avant de préciser que le Gouvernement Choguel kokalla Maïga n’a pour le moment aucun plan de riposte, aucune solution pour satisfaire les consommateurs Maliens.
L’objectif de cette conférence de presse est non seulement de présenter le schéma institutionnel des stratégies novatrices de la lutte contre la vie chère mais aussi d’appeler les autorités de la Transition à prendre urgemment des mesures idoines pour alléger la souffrance des Maliens.
Après avoir dénoncé la vie chère au Gouvernement, par des manifestations, des déclarations et autres activités, le Front populaire contre la vie chère est de nouveau sorti ce mardi 02 août 2022 pour montrer leur mécontentement et dénoncer avec amertume les pratiques du Gouvernement de Transition qui est en manque de solutions aux problèmes commerciaux du pays. Le constat est amer car tout a augmenté encore malgré la fin de l’embargo économique et financier de la CEDEAO et de l’UEMOA sur le Mali.
La preuve, selon le front, aucun plan de riposte pris par le Gouvernement n’a été opérationnel depuis l’annonce et la levée des embargos. Les populations sont restées entre l’espoir et l’amertume. C’est pourquoi le Front Populaire contre la vie a, après des mois de réflexion, élaboré un ‘’document cadre’’ contre la vie chère au Mali.
Le document en question comporte quatre grands axes, dont la mise en œuvre va éradiquer de manière progressive, la cherté de la vie au Mali. Il s’agit : d’un premier axe qui résout des problèmes d’exonération au Mali; un deuxième axe qui pallie les problèmes d’entreposage au Mali ; un troisième axe qui se base sur la tierce détention des produits de première nécessité et un quatrième axe est le warrantage, qui prend en compte la problématique de la rupture du marché en stock de céréales ; (mil, sorgho, riz, fonio etc.).
Le Front populaire contre la vie chère au Mali interpelle ainsi le Gouvernement à prendre en main, sans délai, la souffrance du citoyen lambda.
« Nous vivons non seulement dans une période de soudure mais la flambée des prix des produits alimentaires persiste dans les marchés. Cela ne sert à rien de nous faire croire que cette augmentation est mondiale », a martelé la présidente du Front Mariam Koné.
À titre de rappel, le Front populaire contre la vie chère est une organisation à but non lucratif et apolitique qui vise à combattre l’augmentation des prix des produits de première nécessité, afin de soulager les Maliens.
Depuis sa création, le Front continue de mener ce combat noble jusqu’à la satisfaction du citoyen lambda, à travers des meetings de protestation, des conférences de presse, des Assemblées générales d’informations, des sit-in…
Nia Dialla KEITA
