Asie-Pacifique : la Corée du Nord tire deux nouveaux missiles et fait voler 12 avions de combat en formation

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Pyongyang a lancé, jeudi matin, deux missiles à courte portée en direction de la mer du Japon. Ces tirs surviennent deux jours après le survol du territoire japonais par un autre missile nord-coréen. La Corée du Nord les a qualifiés de “justes mesures de rétorsion” “contre les manœuvres militaires conjointes entre la Corée du Sud et les États-Unis”.

La Corée du Nord a lancé, jeudi 6 octobre, deux nouveaux missiles balistiques et fait voler en formation 12 avions de combat, affirmant que les essais d’armes sont de “justes mesures de rétorsion” contre Washington et Séoul et leurs exercices militaires dans la région.

Les nouveaux tirs sont intervenus au moment où, à New York, le Conseil de sécurité de l’ONU se réunissait pour évoquer le lancement d’un autre missile nord-coréen qui avait survolé le Japon deux jours plus tôt.

Selon l’armée sud-coréenne, deux missiles à courte portée ont été lancés jeudi matin depuis les environs de Pyongyang en direction de la mer du Japon. Les garde-côtes japonais ont confirmé avoir détecté ces projectiles. Ce sixième lancement en moins de deux semaines, est “absolument inacceptable”, a aussitôt réagi le Premier ministre japonais, Fumio Kishida.

Le premier missile a parcouru 350 kilomètres à une altitude maximale d’environ 80 kilomètres, selon l’analyse de l’armée sud-coréenne. Le deuxième a volé sur une distance de 800 kilomètres à une altitude de 60 kilomètres.

Le même jour, 12 avions de combat nord-coréens – huit avions de chasse et quatre bombardiers – “ont effectué un vol en formation au nord de la frontière aérienne intercoréenne (et) sont estimés avoir effectué des exercices de tir air-sol”, a annoncé jeudi soir l’état-major interarmées de Séoul.

Nouvelle doctrine
Le sixième lancement de missiles en moins de deux semaines est “absolument inacceptable”, a réagi le Premier ministre japonais Fumio Kishida.

Mardi, un missile de type Hwasong-12 avait survolé le Japon et parcouru environ 4 600 km, soit probablement la distance la plus longue jamais atteinte par Pyongyang dans le cadre de ses essais, selon Séoul et Washington. C’était la première fois en cinq ans qu’un projectile nord-coréen passait au-dessus du territoire japonais.

La Corée du Nord, qui a adopté en septembre une nouvelle doctrine rendant “irréversible” son statut de puissance nucléaire, a intensifié cette année ses tirs et a lancé un missile balistique intercontinental (ICBM) pour la première fois depuis 2017.

Ces tirs constituent “les justes mesures de rétorsion de l’Armée populaire coréenne contre les manœuvres militaires conjointes entre la Corée du Sud et les États-Unis qui provoquent une escalade des tensions militaires dans la péninsule coréenne”, a déclaré, jeudi, le ministère nord-coréen dans un communiqué.

La Chine blâme Washington
À la suite du lancement de mardi, Washington avait appelé à une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies. Mais la Chine, alliée et partenaire économique de la Corée du Nord, y a blâmé elle aussi les États-Unis.

Les essais de missiles par Pyongyang sont “étroitement liés” aux exercices militaires américano-sud-coréens, a déclaré devant le Conseil l’ambassadeur chinois adjoint auprès des Nations unies, Geng Shuang. Il a accusé Washington d'”empoisonner l’environnement de sécurité régional”.

Séoul, Tokyo et Washington ont multiplié les manœuvres militaires conjointes ces dernières semaines, notamment des exercices de lutte anti-sous-marine et des manœuvres navales à grande échelle.

Mercredi, la Corée du Sud et les États-Unis avaient tiré cinq missiles balistiques – dont un s’est écrasé après son lancement – vers des cibles fictives en mer du Japon. Et la veille, les aviations des deux pays avaient mené des exercices de tir en mer Jaune. Séoul a également annoncé le retour dans la région du porte-avions à propulsion nucléaire américain USS Ronald Reagan, qui a effectué en septembre des exercices avec la marine sud-coréenne.

La réunion du Conseil de sécurité a été soutenue par la France, le Royaume-Uni, l’Albanie, la Norvège et l’Irlande. L’ambassadrice américaine auprès de l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, y a dénoncé “un effort clair de la Chine et la Russie pour récompenser (la Corée du Nord) pour ses mauvaises actions”, et a appelé à un renforcement des sanctions contre Pyongyang.

Avec AFP

Nia Dialla
Nia Diallahttps://actu-globe.com
Promoteur et Directeur, Nia Dialla KEITA est un enseignant journaliste, spécialiste des langues française et anglaise. Il dirige la rédaction de la presse en ligne “actu-globe.com”, un site web malien d'informations générales pour le Monde. Tel: (+223) 74 73 31 29 / 69 66 46 37

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