le jeudi 13 octobre dernier, à la maison de la presse, cette question était au centre de la 4e édition des journées d’échanges entre les acteurs de la justice et les journalistes. Le thème retenu pour cette édition était : « Le rôle et la place de la presse dans la lutte contre la corruption au Mali ».
La cérémonie d’ouverture était présidée par Boubacar Sidiki Diarrah, secrétaire général, représentant le ministre de la justice et des droits de l’homme, garde des sceaux, en présence de Bandiougou Danté, président de la maison de la presse. Deux facilitateurs notamment Alexis Kalambry et Ousmane Bamba, tous journalistes, ont éclairé la lanterne de leurs confrères sur la question.
En effet, le Mali a ratifié beaucoup de textes dans la lutte contre la corruption. Tels que : la Convention de l’Union Africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption ; le Protocole sur la lutte contre la corruption de la CEDEAO ; la Convention des Nations Unies contre la corruption. Pour lutter efficacement contre ce fléau, le Mali dispose plusieurs structures dans le domaine. Parmi lesquelles on note la section des comptes de la Cour suprême, le Bureau du vérificateur général, l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (OCLEI), la justice à travers le pôle économique et financier.
Dans la lutte la corruption, il existe le lien indissociable entre les acteurs de la justice et les Hommes de médias, car les investigations menées par la presse en la matière, peuvent constituer, pour la justice de déterminante source, a introduit Boubacar Sidiki Diarrah. D’où le choix de la thématique de cette journée sur la corruption selon lui.
« Le rôle de la presse dans nos États est encore plus important en cette matière pour la simple raison que l’insuffisance des moyens techniques et technologiques joue négativement sur la qualité des investigations menées par les unités d’enquête », soutient-il.
En plus de cet apport fondamental dit-il, en tant que source d’information pour les unités d’enquête, les cabinets d’instruction et les formations de jugement, la presse a, indiscutablement, un rôle éminent à jouer quant à la conscientisation des citoyens face aux conséquences néfastes et ravageuses de la corruption et de la délinquance économique et financière sur tous les secteurs de développement du pays.
Nia Dialla KEITA