Ali n’a pas été libéré, mais expulsé du territoire français. © Frédéric Lonjon
Les recours et manifestations de soutien seront restées impuissantes pour permettre à un jeune Malien en situation irrégulière résidant dans la Nièvre de demeurer en France. Il s’est envolé pour le Mali ce vendredi 21 octobre, au matin.
Ni régularisation, ni libération, mais expulsion. Ali, le jeune Malien en situation irrégulière dans la Nièvre, et autour duquel un mouvement de soutien était organisé depuis quelques semaines, a été conduit dans la nuit du jeudi 20 octobre par les forces de sécurité à l’aéroport Charles-de-Gaulle, à Roissy, afin d’être reconduit dans son pays d’origine.
Un rassemblement organisé en urgence pour Ali, vendredi 21 octobre à Nevers, « nous craignons le pire »
« Il a été contraint de monter dans l’avion, à son corps défendant » a déploré François Descreux, bénévole de la Cimade. « Il y a un mois, Ali avait déjà été conduit à l’aéroport. Il avait exprimé son refus de monter dans un avion. Et on l’avait relâché. Mais pas cette fois » a déploré le représentant du Comité inter-mouvements auprès des évacués.
Une centaine de personnes rassemblées devant la préfecture de Nevers réclament la libération d’Ali
Le rassemblement de soutien programmé à Nevers ce vendredi 21 octobre, à partir de 17 h 30, est maintenu. « Il prendra la forme de rassemblement en hommage à ce jeune homme et pour exprimer silencieusement notre mécontentement devant la mise à exécution par le préfet de la Nièvre de cette menace d’expulsion. »
Jean-Christophe Henriet
Source : le journal du centre