En conférence de presse vendredi 02 décembre 2022, au Département de la Santé et du Développement Social, des docteurs ont plaidé pour une lutte farouche contre la maladie du cancer sous toutes ses formes. Elle a été animée par le conseiller technique du Ministère Dr Abdoulaye Guindo, le secrétaire général par intérim Dr Abdoulaye Koné et le Chef de service Cancer CHU de l’hôpital Mère Enfant de Luxembourg, Dr Madani Ly. Le thème de la conférence du jour était sur le “ cancer sous toutes ses formes ”.
Cette conférence de presse intervient dans le cadre de la première édition du mois de la Santé et de la protection sociale, lancée le 21 novembre 2022 par le Premier ministre par intérim, le Colonel Abdoulaye Maïga. Une toute première édition, avec comme thème central “Une approche innovante pour améliorer l’accès des populations aux services de la santé et de la protection sociale”. Cette 1ère édition vise à mettre en place un cadre d’échange et de partage avec l’ensemble des populations en vue d’accroître l’accès aux services de santé curatifs, préventifs et promotionnels à travers des activités spécifiques.
Pour son importance, les conférenciers ont apprécié l’initiative du mois de la Santé et de la protection sociale qui, selon eux, est une opportunité bien réfléchie pour communiquer avec la population afin de trouver des solutions aux problèmes de santé publique dans le pays. Avant de préciser que si rien n’est fait d’ici 10 ans, il aura au moins 65% du taux de cancer au Mali. L’occasion pour eux d’appeler les plus hautes autorités du pays à s’impliquer davantage tout en prenant des décisions sanitaires importantes comme l’Assurance maladie obligatoire (AMO).
En effet, les insuffisances et difficultés sont liées aux insuffisances de précision diagnostiques, au coût élevé des examens (ex: recherche de Ph1 ou du transcrit bcr/abl pour être inclus dans le programme GIPAP). Il n’y a pas également de facilités permettant des chimiothérapies lourdes (ex: induction dans les leucémies aigues) à fortiori, la greffe de moelle osseuse. Aussi, il y a peu de personnels qualifiés en hématologie et en oncologie (10 hématologues et 6 Oncologues et 4 Radiothérapeutes).
Pour un accès important aux soins, les conférenciers estiment qu’il faut un engagement de l’Etat pour rendre la lutte contre les MNT, une réalité; une équité dans l’accès aux soins par une politique de couverture universelle en santé (AMO). Mais également qu’il nous faut : l’introduction de l’enseignement de la cancérologie dans le cursus des médecins généralistes dans les Facultés publiques et privées; la formation d’une masse critique de spécialistes en cancérologie.
Néanmoins, selon l’oncologue Ly, la réalité au Mali de 2005 à l’année 2022 est qu’il y a eu l’accès gratuit à l’imatinib mesylate (GLIVEC) depuis 2005 grâce au programme GIPAP après qualification du service d’hématologie oncologie médicale; l’accès aux médicaments pour le traitement des LAL en pédiatrie grâce à l’appui du GFAOP et la radiothérapie depuis Avril 2014 avec une couverture partielle des indications.
Nia Dialla KEITA