Mali – pour avoir de l’eau potable : un système d’assainissement sûr protège les eaux souterraines

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Selon des informations de la Direction Nationale de l’Hydraulique (DNH), la ressource totale d’eau souterraine au Mali est estimée à 2,7 billions de m³. Le niveau d’exploitation des eaux souterraines, principalement pour l’approvisionnement en eau potable, est considéré comme faible : il est estimé à 66 milliards de m³. Les eaux souterraines sont largement exploitées par des forages et des puits de grand diamètre, dont environ 15 100 forages et 9 400 puits de grand diamètre. Cependant, il est urgent d’agir dans le domaine de l’assainissement.

En vue de protéger les eaux souterraines, le Ministère de l’Énergie et de l’Eau est l’institution principale responsable de la gestion des ressources en eau, y compris les eaux souterraines et les eaux de surface. Il a un rôle statutaire pour protéger et gérer tous les aspects du milieu de l’eau, qui est réalisé par la Direction Nationale de l’hydraulique (DNH). Les Directions Régionales de l’Hydraulique (DRH) représentent la DNH au niveau régional. Les conseils municipaux locaux sont responsables de la conception, de la mise en œuvre et de l’exploitation des systèmes d’approvisionnement en eau dans leurs régions. Ceci est réalisé grâce à des plans de développement municipal.
Le Ministère de l’Environnement et de l’Assainissement, par l’entremise du Département de l’Assainissement, de la Pollution et du Contrôle des Nuisances, est responsable de toute législation relative aux normes d’assainissement et à la pollution. Deux sociétés publiques des eaux sont chargées de l’approvisionnement en eau potable des zones urbaines et périurbaines : la Société Malienne du Patrimoine de l’Eau Potable (SOMAPEP) et la Société Malienne de Gestion de l’Eau Potable (SOMAGEP). La plupart des systèmes publics d’approvisionnement en eau du pays dépendent des eaux souterraines.

Créée en 2009, avec l’accompagnement de WaterAid Mali, la Coalition Nationale de la Campagne Internationale pour l’Eau Potable et Assainissement (CN-CIEPA/WASH) est la coalition nationale de toutes les grandes faîtières des Organisations de la Société Civile (OSC) actives dans le secteur de l’eau et de l’assainissement au Mali. Elle représente des groupements diversifiés, de syndicats, de journalistes, de collectifs de femmes et de faîtières d’organisations paysannes. Ce qui la permet de travailler sur les questions d’accès à l’eau potable et à l’assainissement de plusieurs points de vue avec des différentes approches de plaidoyer. Depuis sa création, la coalition a développé un leadership stratégique sur les questions d’influence des politiques dans le secteur Accès à l’Eau Potable et à l’Assainissement (AEPA).

Pour un système d’assainissement correctement géré et situé protège les humains et les eaux souterraines des agents pathogènes présents dans les excréments. Un système sûr et durable commence par un accès à des toilettes qui recueillent efficacement les déchets humains, en toute sécurité et dans le respect de la dignité. Par son importance, l’accès à des services d’assainissement correctement gérés, associé à des services d’eau potable sûrs et à des installations et des comportements hygiéniques, est à la base même de la santé publique et constitue l’une des conditions essentielles à la réalisation de tous les autres droits de l’homme. Les toilettes contribuent à améliorer la santé publique, l’égalité des sexes, l’éducation, l’économie et l’environnement. Et avoir des toilettes décentes à la maison, à l’école et au travail aide notamment les femmes et les jeunes filles à réaliser leur potentiel et à jouer pleinement leur rôle dans la société.

En ce qui concerne la quantité d’eau souterraine, la recharge moyenne est estimée à environ 5 mm par an, soit environ 16% des précipitations annuelles moyennes. Les processus de recharge varient considérablement selon le pays en fonction de la relation entre les eaux souterraines et les eaux de surface. Les aquifères peuvent être classés en conséquence dans les catégories de recharge suivantes : Les aquifères qui reçoivent en permanence des recharges des eaux de surface (principalement les aquifères non consolidés dans la région intérieure du delta du fleuve du Niger); Les aquifères qui se déversent en permanence dans les eaux de surface (aquifères dans le sud du Mali où les précipitations dépassent 1200 mm/an); Les aquifères qui sont à la fois rechargés et déchargés dans les eaux de surface en fonction des précipitations (aquifères dans la région de Sudano-Sahel où les précipitations sont de 800 à 1200 km / an); Les aquifères qui reçoivent une recharge linéaire à partir des eaux de surface (aquifères dans la région du sud du Sahel où les précipitations sont de 600 à 800 mm/an); Les aquifères qui reçoivent une recharge variant dans le temps des eaux de surface (aquifères dans la région nord du Sahel où les précipitations sont inférieures à 600 mm/an); Les ressources en eaux souterraines au Mali sont en général sous-exploitées et il n’y a pas de problèmes généraux importants avec la disponibilité des eaux souterraines.

Aussi, la qualité de l’eau souterraine au Mali peut être divisée en trois grandes régions : L’ouest et le sud, qui est dominé par des aquifères de zones fracturées ou altérées, se caractérisent par des eaux souterraines légèrement acides avec de faibles niveaux de minéralisation (<500 micro microSiemen / cm). La frontière occidentale du Mali et de la Mauritanie se caractérise par un nitrate élevé. La région centrale du Mali, dominée par les aquifères continentaux et continentaux intercalaires, où les eaux souterraines sont généralement plus minéralisées que le sud et l’ouest (300-1000 microSiemen / cm); Le nord et l’est du Mali, où les aquifères reçoivent nettement moins de recharge et les eaux souterraines sont plus minéralisés que dans le reste du pays, les conductivités électriques dépassant habituellement 1000 microS / cm dépassant localement 5000 microSiemen / cm et atteignant 50 000 microSiemen / cm dans certaines parties du Sahara. Les eaux souterraines ne sont généralement pas affectées de manière significative par les activités humaines. Cependant, des problèmes localisés de pollution urbaine et agricole ont été rapportés, en particulier dans les aquifères peu profonds de zones alluvionnaires et altérées. Les aquifères plus profonds peuvent être vulnérables à la contamination s’il y a eu une connexion hydraulique entre les systèmes peu profonds et profonds.

Pour ce-faire, nous devons surtout savoir que les eaux souterraines sont une ressource importante pour de nombreux secteurs au Mali, y compris l’approvisionnement domestique et agricole, l’énergie, les transports et l’industrie. Chaque secteur doit enfin pleinement jouer donc un rôle dans la gestion de cette ressource si nécessaire dans la vie de l’Homme.

Nia Dialla KEITA

Nia Dialla
Nia Diallahttps://actu-globe.com
Promoteur et Directeur, Nia Dialla KEITA est un enseignant journaliste, spécialiste des langues française et anglaise. Il dirige la rédaction de la presse en ligne “actu-globe.com”, un site web malien d'informations générales pour le Monde. Tel: (+223) 74 73 31 29 / 69 66 46 37

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