Ce jeudi 13 juillet 2023 dans la salle de conférence de la Direction nationale de l’Hydraulique à la faveur d’une conférence de restitution, le directeur national de l’hydraulique, Djoouro Bocoum accompagné de la présidente de l’association des jeunes professionnels de l’eau et l’assainissement (AJPEA), Fatim Hélène Traoré et d’autres acteurs ayant pris part à cette conférence de l’ONU sur l’eau au nom du Mali ont restitué les conclusions de leur participation.
Il est important de rappeler que cette rencontre mondiale s’est déroulée aux USA à NEW-YORK au siège des Nations Unies .Selon les chiffres, environ 2 milliards de personnes, représentant 26 % de la population mondiale, n’ont pas accès à l’eau potable et 3,6 milliards de personnes, soit 46% des êtres humains, ne disposent pas de systèmes d’assainissement de base. Pourtant, les ODD, auxquels la plus grande majorité des pays du monde ont souscrit, notamment à son point 6, vise l’accès universel à l’eau et l’assainissement. Face à ce constat, l’Organisation des Nations unies (ONU) a organisé une conférence sur l’eau du 22 au 24 mars dernier. Notre pays a pris part à cette conférence à travers une forte délégation conduite par le ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré, accompagné de son homologue de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Modibo Koné. Parmi la délégation malienne se trouvait naturellement le directeur national de l’Hydraulique, Djoouro Bocoum ainsi que beaucoup d’autres acteurs de l’eau et de l’assainissement. Près de quatre mois après cette conférence, Djoouro Bocoum a animé une conférence au cours de laquelle il est largement revenu sur cette activité.
D’après les explications du directeur Bocoum, les échanges de cette conférence ont tourné autour de cinq principaux thèmes, à savoir l’eau pour la santé, l’eau pour le développement durable, l’eau pour le climat, la résilience et l’environnement, l’eau pour la coopération, et la décennie d’actions pour l’eau. Au cours du débat général, rapporte Djoouro Boucoum, les participants ont souligné la nécessité de renforcer la coopération internationale en matière d’utilisation et de gestion de l’eau, afin d’améliorer les mécanismes d’utilisation et de partage de l’eau.
Concernant la participation du Mali, le directeur indique que le ministre Lamine Seydou Traoré a, au nom du Mali, prononcé un discours historique dans lequel il a mis l’accent sur les importantes ressources en eau dont regorge le Mali et qui, à travers une gestion intégrée et coordonnée, permettent la réalisation de toutes les activités socio-économiques, notamment l’approvisionnement en eau potable, l’agriculture, l’élevage, la pêche, la production d’électricité. En plus, la délégation du Mali a organisé, le jeudi 23 mars un évènement parallèle sur le thème : « eau facteur de paix, de sécurité et de développement ». Cet événement a enregistré la participation active des délégations guinéenne, mauritanienne et nigériane conduites par leurs ministres en charge de l’eau et plusieurs autres délégations d’Etats amis et d’organisations partenaires du Mali, ajoute le directeur national de l’Hydraulique avant de noter que le ministre Modibo Koné a pris part, le 22 mars 2023, à un événement de haut niveau sur le lien « Sécheresse-Fragilité-Financement : Gérer le risque de sécheresse et surmonter les conditions de fragilité », organisé par la FAO. Pour Djoouro Bocoum, la participation du Mali à la conférence de l’ONU sur l’eau a été une réussite.
Puisque c’est de l’eau qu’il s’agit, le directeur exécutif de la CN-CIEPA, Boureima Tabalaba point focal SWA, a profité de cet espace de restitution pour faire le point de la mise en œuvre des activités prévues pour 2022. Ainsi dans le cadre de la réalisation des engagements du Mali au SWA et il a donné des explications sur les activités planifiées pour cette année. Dans sa présentation, le comité SWA du Mali avait prévu 14 activités pour 2022. Parmi ces activités, dit-il, 11 ont été réalisées. Pour cette année, M. Tabalaba annonce que le comité prévoit 13 activités dont la reconduction de certaines activités non réalisées de l’année écoulée.
Il est important aussi de rappeler que le SWA est un cadre de redevabilité qui permet aux différents pays engagés de se soumettre à l’évaluation des paires de sorte à mettre en place un espace de compétition qui incite l’ensemble des acteurs à plus d’engagement au seul bénéfice des populations vulnérables.
Youba KONATE
