Association nationale des enseignants du secteur privé du Mlai : appel du 25 septembre 2023

Excellence Monsieur le Président de La Transition.
Excellence Monsieur le Premier ministre, Chef du gouvernement.
Excellence Monsieur le Ministre de l’Education nationale.
Excellence Madame la ministre de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la Formation.
Excellence Dr. Edmond Dembélé, Président de la Commission d’organisation des Etats genéraux de l’Education,Chers parents d’élèves,Avant tout propos. permettez-nous de présenter aux plus hautes autorités de la République et à toute la nation entière nos condoléances les plus attristées pour toutes les victimes militaires et civiles tombées sur le champ de I’honneur. Que Dieu les accueille toutes dans Sa Misericorde infinie et soulage les familles endeuillées !Chères autorités et chers part enaires de l’école malien neNous. enseignarnts du secteur privé du Mali. cn sommes aujourd hui à en appelcr au sens le plus élevé de patriotisme et d’humanisme dont vous étes capables pour nous venir en aide en vous impliquant résolument dans la gestion les conditions de vic, dont les salaires sacrës, des enseignants des établissements scolaires privés du Mali. Nous vivons, en effet, dans une précarite croissante, sans aucun espoir d’une amélioration, et cela depuis des années au vu et au su de tout le monde. Pourtant, c’est sur nos épaules que se repose l’école malienne, les statistiques I’attestent. Nous sommes au nombre de plus de 400.000 enseignants de tous åges et de toutes les localités du Mali, de Diboli à Labezzanga. C’est nous qui encadrons plus de 75% des enfants contre seulement 23% pour les enseignants fonctionnaires. Injustement, ces derniers sont pourtant mieux éçoutés, mieux considérés et mieux traités que nous malgré que notre couverture scolaire est trois/ plus large que la leur. Nous avons même la fåcheuse impression que nos collègues du public ont le droit de la lutte syndicale et nous, non. C’ est un scandale indéniable de deux poids, deux mesures dans le traitement des collègues pourtant sortis des mèmes écoles. du même cursus et du même statut.Chères autorités, chers partenaires de l’école malienne et parents d’élèves,Les enfants sont l’avenir et le devenir d’une nation. leur éducation doit être en consequence ie priorité. Or, c’est bien connu, une éducation de qualité passe obligatoirement par des éducateurs Sereins, compétents et bien traités, qui ont l’obligation de résultats probants et à qui des evigences s’imposent. Malheurcusement, de 1994 à nos jours, l’État n’a rien fait pour les enseienants du secteur prive. qui sont abandonnes à la merci des promoteurs plutôt soucieux de profits que de la bonne gestion des ressources humaines à leur service ; inutile d’ajouter qu’ils ont peu souci du niveau des apprenants alors même qu’ils piétinent tous les droits des enseignants. Ils ne nous paient pas comme il le faut. lls font tout pour donner le minimum de salaires aux enscignants, qui frôlent le SMIG, Certains peuvent faire deux ou trois mois sans payer leurs enseignants, d’autres enseignants ne perçoivent rien jusqu’à la disponibilité des subventions. Nous sommes tenus au silence, au risque d’être chassés commne des vulgaires chiens.Le dimanche. 23 juillet 2023, lors de son allocution dans le Stade Abdoulaye Macoro Sissoko de Kayes, le Président de la Transition, Son Excellence le colonel Assimi Goita, a fait plusicurs annonces importantes dont la tenue des Etats Généraux de I’Education. Nous signalons cependant que, de 1989 à nos jours, l’école malienne a été sujette à plusieurs concertations nationales sanctionnées par des réformes. Mais aucune de celles-ci n’a pu apporter la moindre solution aux conditions précaires des enseignants du secteur privé. et certainement de l’Ecole elle-même.I’école malicnne ne retrouvera jamais sa gloire d’antan tant que les enseignants du secteur prive, ceux qui encadrent plus de 75% des élèves. ne sont pas mis dans les bonnes conditions. Nous avons désormais les regards dirigés vers le Dr Edmond Dembélé et Dr. Madame Assitan Founé Samaké Migan, qui sont chargés d’organiser les Etats généraux de l’éducation.Chères aitorits de la Transition,Les violations des textes datent des années avant votre arrivée au pouvoir. Cependant. nous comptons sur votre pouvoir qui est le nôtre, nous les jeunes, afin de ramener les promoteurs à l’ordre : leur faire respecter les textes. Pour cela, nous voudrions que vous vous impliquiez fortement. Sinon, ceux qui sont sensés résoudre nos problèmes sont eux-mêmes des promoteurs.Ce secteur serait sans doute. en effet. le plus grand pourvoyeur d’emplois si l’Etat s’implique.Cela permettra de garantir un emploi stable à plus de 400.000 enseignants et surtout aux futurs sortants des IFM, ENETP et ENSUP. IIs sont nombreux à finir leurs études chaque année. I”Etat n’aura même pas besoin de débourser | FCFA. Ceci est une recette qui ne peut louper son objectif.