Programme Righ2Grow : les acteurs du consortium plaident pour le financement de la nutrition et du Wash

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En atelier ce mercredi 07 juin 2023 au siège de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) au Mali, les acteurs du consortium Righ2Grow ont discuté en vue de trouver des solutions aux problèmes du financement de la nutrition et du Wash, dont le but du projet est de contribuer à un monde où tous les enfants de moins de cinq ans sont bien nourris ( impact à long terme ), afin que chaque enfant puisse atteindre son plein potentiel ( objectif ultime ).

L’atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet Right2Grow, dont les activités sont réalisées en collaboration avec l’ONG Action Contre la Faim et des organisations de la société civile. Il a été organisé par le réseau Académie et Recherche du mouvement SUN et l’Oeuvre Malienne d’Aide à l’Enfance du Sahel (OMAES), avec l’appui financier du Ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas pour World Vision Mali et Action Contre la Faim. Ce projet vise à appuyer les actions de plaidoyer en nutrition et WASH en vue d’améliorer la situation nutritionnelle des enfants pour leur permettre d’atteindre leur plein potentiel.
L’ouverture des travaux a été présidée par le président de l’OMAES, Boureima Allaye Touré. Qui avait à ses côtés les Directeurs Pays OMS Dr Christian Itama Mayikuli et World Vision Patrick Daniere. C’était en présence d’une vingtaine de représentants des différentes structures et ONG de santé au Mali.

Cependant, selon la note de plaidoyer du consortium à l’intention des décideurs politiques et des partenaires techniques et financiers, la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Mali reste préoccupante, en raison de plusieurs facteurs liés à l’instabilité de la situation sécuritaire, aux effets des aléas climatiques principalement dans les régions du Nord, de l’Ouest et du Centre, aux séquelles de la pandémie de la Covid-19 ainsi que la conjoncture économique régionale et internationale aggravée par les conséquences des sanctions de la CEDEAO et de la guerre en Ukraine.
En conséquence, l’enquête nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle (ENSAN) de 2022 estime que 23% de population malienne est en insécurité alimentaire modérée et 5% en insécurité alimentaire sévère. Selon la même source, depuis février 2020, une hausse légère mais continue de la prévalence de l’insécurité alimentaire au niveau national est observée, passant de 18% en 2020 à 28% en 2022.
En plus, la malnutrition sous toutes ses formes constitue un problème de santé publique, selon l’enquête SMART 2022. Elle révèle que 10,8% des enfants de moins de 5 ans sont émaciés, 21,9% accusent un retard de croissance et 18,6% sont en insuffisance pondéral. Environ 10% des Femmes en Age de Procréer (FAP) sont maigres. Les mauvaises pratiques d’alimentation et d’hygiène constituent l’une des causes immédiates de la malnutrition. En 2022, près de 49,8% des enfants de 0 à 5 mois sont exclusivement allaités, 31,5% de ceux de 6 à 8 mois reçoivent un aliment de complément et seulement 4,2% de 6 à 23 mois reçoivent un régime alimentaire minimum acceptable. L’anémie touche 81% des enfants et 63% des femmes en âge de procréer. Selon le système local d’information du Ministère de la Santé et du développement social, environ 69% de la population nationale avait accès à l’eau potable, 39% des ménages disposaient de latrines améliorées et 47% des villages étaient certifiés Fin de Défécation à l’Air Libre (FDAL).

Pour Patrick Daniere, la malnutrition au Mali est à un niveau toujours inquiétant. Une situation qui montre à suffisance que notre pays, nos communautés, les enfants, les femmes restent touchés par ce problème de développement de base. Toutes fois, il préconise que l’amélioration de l’état nutritionnel est indispensable pour la réalisation des objectifs du développement durable.

Quant au président de l’OMAES, il estime que la nutrition est aujourd’hui une question primordiale du moment que les enfants souffrent énormément; aussi mal que le pays est confronté aux rebellions. C’est pourquoi dit-il que le Mali n’est pas concentré sur son développement.

Pour relever les défis, Boureima Allaye Touré également président de la société civile malienne a toutefois invité tout le monde à s’y mettre; tous les acteurs, toutes les communautés à travailler davantage; à adopter des attitudes pour un plaidoyer fort afin de leur permettre d’avancer dans le domaine.

Nia Dialla KEITA

Nia Dialla
Nia Diallahttps://actu-globe.com
Promoteur et Directeur, Nia Dialla KEITA est un enseignant journaliste, spécialiste des langues française et anglaise. Il dirige la rédaction de la presse en ligne “actu-globe.com”, un site web malien d'informations générales pour le Monde. Tel: (+223) 74 73 31 29 / 69 66 46 37

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