Mali : « le problème du Mali est une question de système politique et de gouvernance », dixit Me Fatoumata Sidibé Diarra.

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En débat sur le plateau Afrique de la Radio france internationale (RFI) et France 24, le weekend dernier, Me Fatoumata Sidibé Diarra qui était face à son codébatteur, ancien ministre Housseini Amion Guindo discutaient de la situation sociopolitique de leur pays. Occasion pour les deux invités : Me Fatoumata Sidibé Diarra et Housseini Amion Guindo de défendre leur position sur le délai de la transition.

L’avocate inscrite aux barreaux de France et du Mali, Maître Fatoumata Sidibé Diarra et Housseini Amion Guindo politique, non moins ancien ministre ayant occupé plusieurs portefeuilles ministériels ont échangé sur toute la crise socio politique, sécuritaire et diplomatique du Mali. Cependant, de son côté, la présidente de l’association l’Alliance Djuiguiya a indiqué que le problème du Mali n’est pas une question d’Homme, mais plutôt une question de système politique et de gouvernance. Tout en précisant que Mali a besoin d’un système comme le décrit le président Ghanéen Jerry Rawlings pour que même si le diable venait au pouvoir qu’il ne puisse pas faire ce qu’il veut. « Un système conçu par les Maliens pour dire que les hommes politiques traditionnellement sollicités doivent être écartés cette fois-ci des assises nationales que les autorités de Transition s’apprêtent à organiser », a-t-elle martelé.

L’avocate estime ainsi avec tout le respect qu’elle a pour les partis politiques et hommes politiques qu’il faut les mettre de côté pour que le reste des Maliens discutent. Aussi, selon elle, les termes de références des assises nationales sont un tournant important de la vie du Mali. Le débat de fond a été occulté par des petites querelles politico politiciennes sur des sujets de participation et de non-participation. Il est vraiment temps de laisser les agendas politiques de côté et se diriger vers l’essentiel, tout en rappelant que l’objet du parti politique est la conquête du pouvoir.


Le Mali n’existe aujourd’hui quasiment plus aujourd’hui à cause de l’insécurité. « En tant que fille et fils du pays, sans aucune étiquette politique, sans aucun agenda politique, mettons nous en ordre de bataille pour chercher à savoir quel type d’Etat nous voulons, quel type de gouvernance, quelles sont les valeurs sur lesquelles nous devons nous appuyer, quelles sont les valeurs sur lesquelles les dirigeants que nous allons élire vont s’appuyer, quels sont les modes de contrôle que nous aurons pour contrôler ces dirigeants », a-t-elle conseillé.
Pour ce qui concerne le respect du délai des 18 mois, Me Fatoumata Sidibé Diarra trouve que ça ne colle pas avec la volonté de changement recherchée par le peuple car, elle ne comprends pas ce fétichisme de date par rapport à ce mois de février 2022. « La CEDEAO, lors de la crise poste électorale en 2018 nous disait, nous maliens de prendre des décisions courageuses et que cela comprend, la révision de la constitution et maintenant qu’on veut prendre cette décision courageuse, on veut nous en empêcher. Mais de quel droit ? », a-t-elle martelé.
Enfin, Madame Diarra Fatoumata Sidibé n’a pas manqué de regretter la précipiton de certains Maliens à ces élections au mois de février 2022, sans avoir fait une analyse, sans savoir quel est le problème qui explique toutes ces ruptures, sans se demander pourquoi cette population ne se sent pas représentée par l’Etat qu’elle considère comme un corps étranger, ces dirigeants qu’elle considère comme illégitimes, et sans les moyens de contrôle sur nos dirigeants.


Quant au politique président de la CODEM, Housseini Amion Guindo estime que la communauté internationale ne veut pas imposer le délai de la transition comme le font croire beaucoup de gens. « Ça été décidé par nous-mêmes dans la charte de la transition qui a fixé 18 mois », a-t-il précisé. Ce qui prouve à suffisance que l’ancien ministre Goundo est bel et bien pour la tenue des élections au premier trimestre de l’année 2022, sinon à dates indiquées.

Nia Dialla KEITA

TEL : (00223) 69664637 / 74733129

Nia Dialla
Nia Diallahttps://actu-globe.com
Promoteur et Directeur, Nia Dialla KEITA est un enseignant journaliste, spécialiste des langues française et anglaise. Il dirige la rédaction de la presse en ligne “actu-globe.com”, un site web malien d'informations générales pour le Monde. Tel: (+223) 74 73 31 29 / 69 66 46 37

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