
Rien ne va plus entre la Direction générale des stations Total et Shell. Face à la non application d’une convention dûment signée par les deux entreprises, le Comité syndical a décidé de passer à la vitesse supérieure en procédant à la fermeture de toutes les stations Shell et Total.
Après avoir déposé sans succès un préavis de grève, le Comité syndical des stations Shell, Total ont entamé, le mercredi 6 avril 2022, un arrêt de travail. En plus des consignes d’arrêt de travail, les membres du Comité syndical ont fait le tour de certaines stations pour s’assurer du respect du mot dordre de grève. Ainsi, ils ont procédé sur place à la fermeture de plusieurs stations Total et Shell dans la capitale malienne, en demandant aux agents de rentrer chez eux.
Rencontré à Lafiabougou, Talata Bouaré, le Secrétaire général adjoint du Comité syndical confirme que les travailleurs n’ont eu d’autres choix que de déclencher la grève après le dépôt au niveau de la Direction d’un préavis de grève en guise de rappel relatif à l’application de la Convention signée.
«Il y a de cela 4 mois, une convention collective a été signée entre nous afin d’améliorer les conditions de vie et de travail des agents. Rien de ce qui a été convenu n’a été appliqué à ce jour», a-t-il déclaré, et d’ajouter qu’ils ne sont pas prêt à lâcher l’affaire.
« On va continuer la lutte jusqu’à ce qu’on ait satisfaction », a précisé Talata Bouaré.
Il a aussi dénoncé les mauvaises conditions de vie et de travail qu’il qualifie « d’exploitation humaine ».
En plus d’être sous-payé, les employés des stations Shell et Total se disent privés des primes de transport (12000 FCFA par mois), de scolarisation des enfants (15 000 FCFA), de fin d’année (le treizième mois), d’ancienneté, etc.
Ils dénoncent aussi le non-respect des 40 heures de travail par semaine. Selon eux, le reste du temps considéré comme des heures supplémentaires n’a jamais traité comme telles.

À en croire des témoignages recueillis, dans la convention signée avec le gouvernement, ces sociétés multinationales ont promis de mettre les employés maliens et ceux des autres pays de la sous-région dans les mêmes conditions.
B. SIDIBE
Source : le Prétoire