La sous nutrition au Mali : « pour nous, l’intégration du droit à l’alimentation dans la constitution est un acquis, qu’il faut continuer à préserver… » Dixit M Massaman SINABA, le chargé de programmes de l’OMAES (Œuvre Malienne d’Aide à l’Enfance du Sahel).

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Il évoque avec nous, dans cet entretien l’engagement de l’OMAES et l’ensemble de ses partenaires dans ce combat pour intégrer cette question dans la constitution. En outre le lien entre la nutrition et les questions d’eau potable d’hygiène et d’assainissement est abordée, avec des arguments qui permettent de comprendre le sens de l’engagement de ceux qui se battent sur cette question fondamentale, suivez M SINABA.
Question : Bonjour M Sinaba, ou vous en êtes, aujourd’hui avec la question de la prise en compte de la question de la nutrition dans la constitution Malienne, dans un contexte de transition politique ?
M SINABA : Cette question est fondamentale pour nous à savoir, la prise en compte de la nutrition de façon globale, le droit à l’alimentation dans la constitution. Le Mali a signé beaucoup de conventions internationales, notamment : le Pacte international pour les droits économiques et sociaux qui consacre le droit à l’alimentation, ratifié par notre pays. L’une des exigences de cette convention est d’intégrer dans l’arsenal juridique Malien le droit à l’alimentation. Depuis des années nous travaillons sur cette question en droite ligne des conventions signées, c’est pourquoi, nous sommes arrivés à obtenir un moment, l’inscription de cette préoccupation dans l’avant-projet de constitution suspendu pour le moment, nous considérons avoir un acquis, pour ce qui est de la prise en charge, de la question dans la constitution.
Question : Est-ce que aujourd’hui, avec cette dynamique de refondation, d’assises Nationales, vous ne craignez pas perdre, ce que vous avez considérez un moment, comme un acquis ?
M SINABA : Effectivement, c’est un souci mais c’est aussi un des défis du plaidoyer, à savoir, le contexte qui change des acteurs qui changent, des alliés qui changent dans un contexte de refondation. Mais malgré tout, nous avons maintenus le contact avec certains acteurs clés comme le Conseil National de Transition (CNT organe législatif provisoire), ou nous avons des personnes ressources qui connaissent parfaitement ce dossier et qui sont prêts à nous aider.
Question : Très concrètement qu’est-ce que, vous allez faire ?
M SINABA : aujourd’hui, ce que nous allons faire, c’est de suivre scrupuleusement le calendrier électoral, notamment pour la réforme constitutionnelle, poursuivre nos efforts de plaidoyer, aux niveaux : communal, local, régional et national, pour que cette question soit prise en charge dans les politiques et programmes du pays.
Question : dans votre engagement, on comprend bien que vous faites un lien direct entre la question de la nutrition et les problématiques d’eau, d’hygiène et d’assainissement, qu’en est-il véritablement ?
M SINABA : question très pertinente, vous savez, vous ne pouvez parler de nutrition, s’il n y a pas d’hygiène, s’il n y a pas d’infrastructures d’eau potable, un environnement sain, c’est fondamental. L’eau c’est le premier aliment de l’homme, donc il y a un lien direct entre la nutrition et les questions d’eau potable d’hygiène et d’assainissement, c’est pourquoi nous, nous battons pour que cette question avec son corollaire, soit prise en charge dans la constitution.
Question : Est-ce que vous êtes optimistes pour l’issue de ce combat ?
M SINABA : nous savons que c’est un combat de longue haleine, mais nous sommes optimistes, car nous sommes convaincus que c’est un combat juste qui peut améliorer la vie de milliers de nourrissons, souvent en changeant de petites habitudes. Donc, nous sommes optimistes, nous ne sommes pas défaitistes, même si les conditions sont difficiles, nous allons continuer à nous battre. Nous avons des partenaires techniques et financiers qui nous soutiennent, mais aussi la volonté politique et l’engagement de nos autorités, parce qu’aujourd’hui, dans notre pays les autorités ont la volonté de changer, alors il faut saisir cette opportunité de changement pour avancer sur les questions clés.

Propos recueillis par Y KONATE

Nia Dialla
Nia Diallahttps://actu-globe.com
Promoteur et Directeur, Nia Dialla KEITA est un enseignant journaliste, spécialiste des langues française et anglaise. Il dirige la rédaction de la presse en ligne “actu-globe.com”, un site web malien d'informations générales pour le Monde. Tel: (+223) 74 73 31 29 / 69 66 46 37

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