Pour la santé publique des personnes, surtout vulnérables, l’accès aux toilettes sauve des vies, car il empêche la propagation des maladies causées par les matières fécales. C’est pourquoi cette journée est célébrée le 19 novembre de chaque année depuis 2013 dans plusieurs pays à travers le monde.
L’édition 2023 sera célébrée au Mali le 21 décembre sous le thème mondial “ Accélérer le changement ”. Cette information a été donnée, vendredi 17 novembre, au cours d’une conférence de presse, par le Directeur national de l’assainissement et du contrôle des pollutions et des nuisances (DNACPN), Niarga Oulé Dembélé. Qui avait à ses côtés des représentants de l’OMS, de WaterAid et de la CN-CIEPA/ Wash.
Organisée par le Ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable, en partenariat avec WaterAid, la présente conférence de presse s’inscrit dans le cadre de la célébration de la journée mondiale des Toilettes. Qui, à l’origine, a été initiée par l’Organisation mondiale des toilettes en 2001 pour mettre l’accent sur l’importance des toilettes. Ainsi, le 24 juillet 2013, l’Organisation des Nations Unies a adopté une résolution reconnaissant la Journée Mondiale des Toilettes comme une journée Internationale de l’ONU à travers la (résolution A/67/L.75).
Cette année 2023, le thème retenu au niveau international est « Accélérer le changement ». Il met l’accent sur l’urgence d’accélérer les progrès pour l’atteinte de l’Objectif du Développement Durable (ODD) N°6 qui vise à “ garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau ”. Au rythme actuel, le monde est encore loin d’atteindre cet objectif. Actuellement, environ 60% de la population mondiale, soit 4,2 milliards de personnes, n’ont pas de toilettes à la maison ou disposent de toilettes qui ne permettent pas une gestion hygiénique des excrétas. Et dans le monde 673 millions de personnes pratiquent la défécation en plein air. En 2022, 70% de la population Africaine n’avaient pas accès à des services d’assainissement gérés en toute sécurité selon le rapport conjoint OMS/UNICEF (Source: JMP 2023).
Quant au Mali, seulement 45 % de la population dispose d’un service de base d’assainissement, soit environ 10 125 000 de personnes, et la défécation à l’air libre est pratiquée par 5% de la population, soit environ 1 125 000 de personnes (sources: DNACPN). Cependant, le manque d’assainissement constitue un facteur de risque important pour la santé publique. Il affecte en priorité les populations pauvres, marginalisées et vulnérables. Chaque jour dans le monde, 1000 enfants de moins de cinq ans meurent de maladies liées aux matières fécales.
Pour atteindre les objectifs, nous devons surtout savoir des importances de l’accès aux toilettes, qui sauve des vies, car empêche la propagation des maladies causées par les matières fécales. Les dirigeants de doivent également accélérer les progrès pour l’accès universel à l’assainissement. Quant aux populations, elles doivent aussi adopter les bonnes pratiques en matière de conception, d’utilisation et d’entretien des toilettes afin l’accès aux toilettes soit un droit, mais leur entretien aussi un devoir de chacun.
Nia Dialla KEITA
